Celui qui mange les semences n’aura pas de récoltes. Proverbe africain
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Dans le cadre du lancement de ses activités en Côte d’Ivoire, une délégation d’Afriland First Group conduite par Dr Paul K. Fokam, le président fondateur de ce holding effectue une visite de travail, à Abidjan du 09 au 16 Avril 2014. Nous avons rencontré le mercredi dernier à l’aéroport d’Abidjan à sa descente d’avion, Dr Fokam qui parle ici de ses ambitions pour l’économie ivoirienne. Entretien.

Quelles sont vos impressions au moment où vous vous installez dans une Côte d’Ivoire post-crise ? Pour nous, il n’est plus question de faire référence à la crise. Post-crise ou autre, c’est vous qui le dites, c’est vous qui utilisez les terminologies. Pour nous, nous voyons une Côte d’Ivoire qui bruit, qui se développe, qui bouge et qui enchante. D’où notre contribution à travers notre implantation dans ce pays. Nos impressions sont plutôt bonnes.
Quels sont les objectifs de votre groupe dans sa politique d’implantation ?Vous savez, la Côte d’Ivoire est un pays central, central par sa position, par l’importance de son économie. Et en Afrique de l’ouest, en dehors du Nigeria, on doit aussi compter sur la Côte d’Ivoire. C’est la raison pour laquelle notre implantation était indispensable dans ce pays. A partir de la Côte d’Ivoire, on peut en effet rejoindre tous les autres pays de la sous-région, en étant dans une économie forte, prospère, bref, dans une économie sûre et certaine qui fait la fierté de l’Afrique.

Dans quel secteur comptez-vous soutenir l’économie ivoirienne ? Vous devez retenir que notre banque est une banque universelle. Comme telle, nous comptons soutenir l’économie ivoirienne dans tous les secteurs. Mais il faut dire que nous mettrons un accent particulier sur le secteur agricole. Nous avons la conviction que l’agriculture est d’abord le secteur qu’il faut développer, le secteur qu’il faut impulser pour aussi impulser la croissance. Ensuite il faut dire que le secteur dit informel, doit être développé, sortir de l’informel pour rentrer dans le formel. Et cela nous tient particulièrement à cœur. Nous entendons donc participer aux côtés du gouvernement à la création de richesses dans le milieu pauvre.

Justement le milieu pauvre a des difficultés d’accès aux crédits bancaires. Que comptez-vous faire pour faciliter cet accès pour ceux qui en font la demande ? Pour moi le problème n’est pas d’avoir accès aux crédits bancaires mais plutôt quel est le projet que vous présentez pour solliciter ce crédit ? En ce qui me concerne, nous avons un certain nombre de structures en marge qui permettent d’intervenir d’abord au niveau du bilan, du fonctionnement et surtout des instruments qui permettent de financer les populations les plus démunies qui n’ont même pas de garantie ou plutôt qui ont des garanties différentes des garanties exigées par les banques classiques.

Votre implantation est-elle consécutive au forum « Investir en Côte d’Ivoire » ? Non, nous sommes intervenus bien avant. Nous sommes cependant dans cette dynamique du forum pour la simple raison que nous étudions déjà la possibilité d’intervenir en Côte d’Ivoire depuis un certain temps. Si vous voulez participer au développement de l’Afrique comme c’est notre cas, il faut surtout venir en Côte d’Ivoire.

En dehors d’Abidjan, comptez-vous vous implanter dans tout le pays ? Écoutez, si on n’a pas d’ambition, il faut cesser de vivre. Cela pour dire que nous allons nous implanter dans tout le pays parce que nous pensons que nous pouvons contribuer au processus de développement de ce pays et surtout au processus de développement de l’Afrique. En tout cas, je me considère comme Africain et donc comme Ivoirien et je suis heureux d’être en Côte d’Ivoire pour participer comme on le dit, au côté du gouvernement, au processus d’émergence de ce pays.

Interview réalisée par Sébastien Kouassi